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VN#14 Janvier près des Pyrénées !

Mercredi 24 janvier, nous quittons Simorre. Après deux semaines et demi de repos pour nos pouces, nous repartons du "village coopératif".

Fin du chapitre

Cela nous aurait paru étrange de ficher le camp en 30 secondes après de si bons moments passés ici ! "La route" nous laisse le temps de revoir Michel, saluer Manu et reconnaître quelques habitués... Pour la première fois du voyage, un conducteur nous fait même une feinte : baissant sa vitre, nous lui expliquons que la direction importe peu, avant de lui conseiller de se ranger car un camion arrive derrière. Plutôt que de se garer plus loin, il s'en va, nous laissant profiter du spot un peu plus longtemps !!

Finalement, Michèle nous pousse à Villefranche, à 3 kilomètres, et nous décidons d'aller pique-niquer en amont du village. Sur la colline se trouve le Yané ("toit" en japonais), l'oeil, oeuvre de l'artiste Teruhisa Suzuki. De retour au bord de la route, une première dame s'arrête. "Je vous ai vus sur Facebook ! Je ne vais pas loin, je pense qu'il vaut mieux que vous restiez ici, parce que moi je vous laisserais à un endroit peu pratique ! Bonne continuation !" Simorre est encore tout près... Vraiment tout près : le camion vert qui arrive, c'est celui de Stéphane, avec qui Anouk a lancé le projet de documentaire participatif sur Simorre, qui nous trouve ici et nous pousse à 20 kilomètres ! Ça y est, cette fois nous refermons la portière et le beau chapitre gersois...

Un bar associatif à découvrir

En racontant notre séjour simorrain à Julien, notre conducteur suivant, il nous parle d'un café associatif dans un petit village près de Lannemezan. Pour une fois, nous écoutons les conseils sur la route pour atteindre un endroit précis. Nous arrivons donc à Anères, grâce à une éducatrice en hôpital psychiatrique et un conducteur se présentant comme "sorti de l'HP ou de la prison" (le genre de blague préféré des autostoppeurs bien sûr), tout à fait équilibré. En parcourant les 40 mètres qui nous séparaient alors du bar, nous trouvons un billet de 5€ ! Nous nous présentons donc au comptoir sans argent mais avec 5€ à donner : les nuances du voyage sans argent... Nous expliquons notre aventure et Tony, lui, nous présente le fonctionnement de ce café associatif et autogéré où tout est à prix libre. Avec Stéphanie, ces bénévoles sont en plein ménage après un grand week-end de cuisine où le village se réunissait pour "tuer le cochon". Nous posons nos sacs et saisissons balais et serpillière pour nettoyer le bureau et sortir les gamelles de graisse.

Dortoir et lieu(x) culturel(s)

Nous rencontrons rapidement d'autres habitués du "café du village", dont Olivier, le salarié pour quelques temps encore. Il nous invite à rester pour le boeuf musical de ce soir et nous montre le dortoir au-dessus du bureau où nous pourrons rester quelques jours. Nous passons donc la soirée avec tout ce petit monde, venu jouer et partager le repas... à base de porc bien sûr ! Le lendemain, nous trouvons un sentier de randonnée au départ du village et partons marcher entre les champs et les forêts, où le relief n'est constitué encore que de collines et petites montagnes.

Le soir, c'est plus calme, nous jouons aux cartes avec 3 jeunes du coin venus boire un coup au café.

On nous fait une confiance totale pour gérer le lieu lorsque personne n'est présent, et nous faisons notre vie, entre mise à jour du site et des articles pour L'enfant@l'hôpital et dessins dans le carnet de voyage.

Le soir, le dortoir est à température ambiante... Mais nos duvets et quelques couches d'habits nous font dormir au chaud malgré tout. Dehors il neige.

Le samedi, Anouk part à Lannemezan faire de la récup' dans des magasins bio. Elle revient avec une cagette remplie et n'a quasiment pas attendu en stop. Nous mangeons avec Benj' le fruit de notre récolte puis nous assistons avec une trentaine de personnes à la visite d'une maison de retraite désaffectée dans le centre du village. "Si vous avez un projet, mais pas forcément l'argent, ça peut vous intéresser" nous avait-on annoncé dès notre arrivée. Le lieu est à racheter et certains souhaiteraient en faire un lieu culturel mixte. S'en suit une réunion pour entamer une réflexion autour de la réhabilitation du site. Anouk, elle, bricole.

La route nous appelle

En effet, nous avons décidé de repartir le dimanche. Et grâce au talent d'Anouk, nous offrons au café un cochon autostoppeur en cagette ! Un animal à la queue en tire-bouchon de plus sur les étagères du bar !

Aujourd'hui il fait beau, et nous sommes de nouveau au bord de la route. Nous atteignons Bagnères-de-Bigorre en trois voitures, dont celle d'un couple d'éleveurs du Maine-et-Loire venus profiter des attraits de la région. Un travailleur social et un retraité sportif de 72ans nous amènent ensuite à Lourdes où nous envisageons de chercher l'hébergement. Nous visitons les lieux, observons la grotte et les croyants, puis repartons. En ce dimanche après-midi, les bureaux d'accueil de pèlerins ne semblent pas ouverts, et il est compliqué d'aborder des "locaux" dans ce genre de d'endroits. Nous marchons donc en quête d'un spot sur la route de Pau. Un rond-point et un arrêt de bus feront l'affaire. Nous stoppons sous le doux soleil de la fin d'après-midi et surtout, face aux montagnes enneigées. Une dame s'arrête prendre une photo. Nous discutons avec elle et lui racontons notre voyage. Elle trouve la démarche originale et semble étonnée de voir que nous avons trouvé l'hébergement tous les soirs ! Nous lui offrons la bouteille de jus de pommes qu'on nous avait glissée dans le sac à Anères. Elle fouille dans la boîte à gants et nous offre une boîte de chewing-gum en échange ! Ce n'est pas toujours facile d'accepter de recevoir...

Et nous terminons notre journée à la ville

Après cette rencontre-miracle, nous levons le pouce. Devant nous, ça bouchonne, nous avons le temps d'observer les voitures et d'être observés.

S'habitue-t-on à être observés ? Je ne sais pas, mais lorsqu'une voiture se range juste après nous, c'est toujours un bon moment !

Quelques minutes plus tard, Eloi et Mathieu nous offre donc un bon moment. Après une belle journée au ski, ces deux collègues ingénieurs en aéronautique rentre chez eux. Tout le monde est en forme, et c'est donc dans une joyeuse humeur que nous rentrons sur Pau. Eloi, qui n'a pas ses garçons cette semaine, nous invite à rester chez lui ce soir alors que Mathieu doit aller manger avec son père dans les Landes. Nous partageons avec notre hôte les gésiers de canards offerts dans le Gers et prolongeons la discussion toute la soirée, même autour de la table de ping-pong installée dans le salon ! C'est le premier soir d'une belle rencontre...

Toute la semaine, Eloi part travailler le matin et ne rentre que vers 18h30. Nous profitons donc de nos journées pour visiter Pau, son château, profiter du soleil quand il y en a, revoir Yohan, un ami avec qui Pierre-Elie a passé 3 mois au lycée, nous rendre au grand village Emmaüs à Lescar, marcher dans le parc, nous prendre pour des sociologues en observant le passage dans un parc... Et le soir, nous préparons le repas pour Eloi, des gâteaux, des cadeaux aussi le dernier soir (dont la vidéo ci-dessous). Le mercredi, il nous emmène dans un bar à côté de chez lui où nous retrouvons 3 de ses amis devant un match de football ! Eloi apprécie notre présence et nous profitons de chaque moment avec lui. Une magnifique rencontre de plus.


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